PLAIDOYER


Faisant écho aux devises latines ornant les frontons de nos universités et grandes écoles, Ars contemporanea in Universitatis promeut le rôle fondamental de l'art contemporain au sein des espaces académiques, dans une perspective non seulement pédagogique mais aussi symbolique et stratégique.

Si la question de l’enseignement de l’art à l’école est récurrente dans les politiques culturelles publiques et privées, celle de la place de l’art contemporain dans l'enseignement supérieur l’est moins. Depuis plusieurs années, de nombreuses initiatives témoignent pourtant d'un besoin et d'un désir profond pour l'art au sein des espaces d'enseignement, de recherche et de vie de la sphère universitaire. Au-delà des œuvres décoratives au goût plus ou moins académiques sinon amateurs (souvent confiées à d'anciens élèves) qui ne manquent malheureusement pas de décorer les campus et bâtiments universitaires, se font jour une exigence et une ambition nouvelles pour des formes symboliques, rituelles ou pédagogiques à la hauteur des enjeux intellectuels et stratégiques de l'Universté du XXIème siècle.

L'art dans sa forme la plus élevée et contemporaine est une nécessité dans les universités et Grandes Écoles, particulièrement en ce début de XXIème siècle global et mondial :

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Dans un monde aussi complexe que le nôtre, nul ne peut faire l'impasse sur un outil aussi puissant que l'art contemporain pour appréhender le monde d'aujourd'hui et de demain, pour interroger, deviner, sinon comprendre la société dans laquelle nous vivons et inventer son avenir ;

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Pour une population d'étudiants, de chercheurs et d'enseignants atteignant un niveau d'études et de recherche aussi élevé, et appelés à occuper des responsabilités futures importantes pour la société, l'art est une nécessité en tant que stimulation et développement intellectuel qui exige de mettre en relation la sphère universitaire avec celle artistique la plus élevée ;

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Les institutions françaises d'enseignement supérieur souffrent d'un déficit d'image manifeste dans un contexte mondialisé en plus en plus concurrentiel. Est-ce vraiment un hasard si les meilleures universités du classement de Shangaï sont aussi les plus pourvues en art? Leur ambition et leur excellence sautent littéralement aux yeux quand on traverse leur campus. Nul besoin de longs discours pour saisir l'intelligence qui y règne. Elle s'incarne de façon tangible et visible dans leur environnement physique et symbolique ;

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A l'heure où l'enseignement supérieur français connaît un révolution sans précédent (plan campus, Grand emprunt, loi sur l'autonomie des Universités, etc), ses institutions sont confrontées à des questions d'identité nouvelles, nécessitant le renouvellement de ses codes d'ordre symboliques et rituels que des artistes peuvent réinventer de façon fulgurantes qu'ils soient plasticiens, architectes, designers, écrivains, chorégraphes, metteurs en scène,  musiciens. L'Université du XXIème siècle doit faire appel aux artistes contemporains pour fonder non pas seulement leur image, mais leur identité même.

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Enfin, il est vital pour la scène artistique d'activer le rapport à l'art d’une génération qui occupera à très court terme des responsabilités économiques, industrielles, financières, mais aussi culturelles, dont il faut attendre une participation active dans l’économie artistique (en tant que mécènes, collectionneurs, commanditaires, amis de musée ou de centre d’art, etc) ;


LA DÉMARCHE

C'est sur un terrain pratique, et non théorique ou sociologique, que ce blog se situe pour promouvoir la place et la fonction de l'art contemporain sur les campus. Dans le prolongement des projets mis en œuvre dans plusieurs Grandes Écoles et Universités (commandes, conférences, séminaires, articles), la structure SOCIETIES, créée et aujourd'hui dirigée par Jérôme Poggi, a convaincu plusieurs partenaires publics et privés de réaliser une enquête publiée sous la forme d'un blog, afin de donner une visibilité aux projets novateurs et d'en stimuler de nouveaux.

Le blog réunit les contributions de plusieurs journalistes, historiens ou critiques d'art, acteurs de la vie culturelle et universitaire : Jérôme Poggi (rédacteur en chef), Thomas Schlesser, Jean-Miguel Pire, Pierre Caron, Pierre-Henri Foulon, Ariane Schwartz, etc. 


LES PARTENAIRES

Pour mettre en œuvre cette enquête, Objet de production a été soutenu financièrement par plusieurs partenaires:

Elle a également comme partenaire médiatique :
et comme partenaire relais :